Mes origines...

Le Pays sans nom, mémoire des ancêtres

Quand les conquistadors découvrirent ce territoire ils ne purent y pénétrer.

Les contingents se succédèrent.

Le colonisateur y envoya 10 00 hommes. Tous périrent. Hormis ceux qui étaient restés sur les bateaux...

Plus tard se fut 30.000 hommes. Seuls une poignée survécurent.

Convoité de tous les colonisateurs du monde, ce territoire fut impénétrable…

Ainsi quand vous regardez la mer de ce territoire n'oubliez pas que vous êtes ici en terre d’Amazonie, dans le"Pays sans Nom".

Quand enfin, les premiers conquistadors communiquèrent avec les hommes qui se trouvaient sur le territoire, ceux-ci leur expliquèrent qu’on l’appelait le Pays au mille Eaux car tous les confluents le traversaient.

Et quand le bord de mer fût conquit par les découvreurs, ils y emmenèrent un autre peuple afin que celui-ci les serve.

De ce nouveau peuple, venu d’une autre contrée, certains s’échappèrent du joug du colonisateur. Face à la mer d’où ils étaient venus, seule Guiana, dans sa ténébreuse densité, leur faisaient face.

Ils la pénétrèrent, abreuvant en elle leur soif de liberté.

Les peuples originels les aidèrent à se relever et à apprivoiser Guiana.

Ainsi les hommes du peuple de l’autre mer qui se libérèrent d’eux même, et qui se refugièrent en son sein, furent adoptés par Guiana. TOUS.

Songez donc à jamais que lorsque vous vous levez le matin et que vous posez le pied sur le sol, vous foulez le territoire du Pays appelé "Gui'ana" par les peuples originels. 

Dans son sein, pendant des décennies, le peuple originel et le nouveau peuple échangèrent et partagèrent leurs savoirs faire, l’un apprenant de l’autre, ayant pour point commun la Sagesse des peuples anciens.

De ces peuples et de leurs relations entremêlées, naquit un nouveau Sang.

Du cœur de" Gui’ana", une lignée supplémentaire de la Terre était apparue.

Ce nouveau sang, se répandit sur le territoire comme les veines d’une seule main. Il s’étendit jusqu’à rejoindre la côte, des fleuves jusqu’à la mer.

Alors soyez conscient, qu’au moment où "Gui’ana" vous accueille, de même, elle vous présente son fruit.

Il est comme elle, ténébreux et dense, mystérieux et envoutant.

Comme elle, il possède ce charme impalpable, cette force mystique que l’on ne peut voir mais que l’on sent…

Ne vous laissez pas tromper par les apparences. "Gui’ana" n’est plus vierge.

Elle n’est plus à prendre.

Mystérieuse "Gui’ana".

Elle a trompé ses agresseurs et a donné son cœur à celui qui ne voulait point la conquérir.

Telle est la Réalité.

Paroles des Ancêtres