La fin d'un temps

La fin d’un temps...

Il est arrivé par là ou on ne l'attendait pas. Les étudiants de l'Université Antilles Guyane (UAG) nous offre le premier conflit social (notable) de l'édition 2013/2014.

Et bien que les revendications soient, somme toute, assez classiques (plus de tout on va dire), cette grève a mis en exergue un point absolument inédit qui risque à lui seul d'embraser le débat guyanais. 

En général, chaque conflit sur notre territoire tourne autour du rapport entre l'Etat, les moyens, les besoins, et leur adaptation.

Le combat des étudiants de l'UAG lui, outre celui d'obtenir une meilleure unviersité, a amené la  dénonciation de pratiques internes particulières liées aux origines (antillaises) des dirigeants et qui porte préjudice au fonctionnement et au développement de l'université.

Et de là, vient la demande expresse d'une université guyanaise de plein exercice (en résumé on enlève le A de UAG et le problème est réglé). 

Ce conflit (que nous dirons presque annuel) des étudiants guyanais a donc mis un pied dans le plat. Malgré la réaction offusquée de certains antillais, le sujet sera de fait, politisé.

Car la Guyane est enfin rentrée dans son apocalypse (révélations), et le débat devra être ouvert afin d'être contrôlé et tout dérapage évité. La population guyanaise sera amenée à se défendre et à s'affirmer, en conscience, car les non-dits finiront par être dits.

L'Université Antilles Guyane quand à elle, au delà des revendications d'aujourd'hui, (qui sont les mêmes dans toutes les universités de France qu'elle se rassure), doit faire face aux générations actuelles et futures de Guyane.

En réalité,  la vraie question n'est pas comment ferons nous demain, mais que serons nous demain.  

Aujourd'hui le débat se porte sur notre responsabilité dans le fonctionnement actuel des institutions.

Mais il finira par inclure également notre capacité et notre volonté à nous imposer comme étant nous mêmes leaders de et sur notre territoire.

A suivre...