Et ainsi, la guerre fût déclarée...

Après des jours de rebondissements, de réflexions, d'explications, de prises de position, le conflit étudiant a été tranché. Par l'Etat.

Le PUG (Pôle UniversitaIre Guyane) sera autonome sous contrôle d'un administrateur de l'Etat, puis deviendra l'UG.Tôt ou tard.

Implicitement, l'annonce ministérielle, à quelques jours de la rentrée, est le geste significatif d'un retour à l'apaisement.

Bien évidemment salué par les élus locaux. Bien évidemment rejeté par les étudiants grévistes. Comme un schéma bien rôdé, la configuration reste la même dans les conflits locaux:

- mouvement de grève, revendications légitimes, soutien des élus locaux

- réponses nationales avec effet d'annonce- satisfactions des élites locales élus locaux - appel à l'apaisement 

- insatisfaction des grévistes - poursuite de la grève - stigmatisation du mouvement - revendications devenues illégitimes (voire abusives) face aux réponses apportées 

Ce schéma est toujours appliqué. Quelques soient les revendications, les guyanais doivent se satisfaire (et ils l'ont souvent fait) des réponses et dire merci. 

Aujourd'hui les étudiants sont pris dans l'étau politique. Ils ont fait le choix d'en sortir, en poursuivant leur mouvement.

Seront-ils les empêcheurs de tourner en rond des projets pour la Guyane Française? Les intérêts des uns, et des autres, seront-ils mis à nu avec ce conflit?

Quoiqu'il en soit, les pions sont placés. Car derrière ce conflit en particulier, qui immanquablement en entraînera d'autres, se dessine les profils d'une quête, et d'une conquête aux multiples facettes.

La quête d'une juste place sur notre territoire. La conquête de notre existence et de notre intégrité.

Il ne s'agit pas d'une lubie, comme on nous le fait croire depuis toujours.

Il s'agit de notre destinée.