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les chroniques guyanaises
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10 novembre 2013

La guerre totale.

banderole universite

Comme un effet tomahawk, le conflit, toujours en cours, des étudiants guyanais, vient de passer un cap. Celui-ci était certainement le plus dur à franchir pour les belligérants.

Car dans cette lutte incroyable qui a débutée il y a cinq semaines, tous les débats, toutes les ficelles de la négociation, toutes les propositions, toutes les cartes ont été épuisées semble t-il.

Les étudiants de Guyane, en déjouant les pièges, la démagogie, les pressions invisibles, et le plan final, viennent de bouleverser la donne habituelle.

Ils démontrent que le combat ne doit pas se mener qu'en surface, mais également dans le fond.

Il ne s'agit pas d'avoir une université de nom, créée par décret certes, mais qui risque fort de n'être qu'une coquille vide.

L'impératif d'une fin de conflit ne doit pas être bradé sur l'autel d'un protocole d'accord signé sans garanties et sans actes concrets, car nous savons bien que les protocoles d'accords sont rarement appliqués une fois les piquets de grèves levés. 

Avoir une Université de Guyane en correlation avec la réalité du pays est l'objectif. Les étudiants d'aujourd'hui se battent pour avoir leur université, afin de sentir qu'ils se dirigent en confiance dans la construction de leurs rêves et de leur avenir. Ceci n'est pas un jeu.

Faire un mouvement de grève, bloquer l'accès de leurs propres bâtiments, suspendre les cours, est l'expression ultime d'une nécéssité.   

D'ici peu, le combat prendra une autre tournure car les étudiants devront mener leur plus grande bataille: celle d'être toujours debout derrière leurs revendications et de le rester quoique qu'il advienne. Sauf acceptation de toutes ces revendications et fin du conflit, divisions internes et affaiblissement des soutiens, sera la première étape de ce nouveau cap, qu'ils auront certainement à affronter.

Que la force et le courage soient avec eux, car la désinformation est l'arme la plus puissante des guerres de ce monde. 

La Guyane a connu des soubresauts et a déjà mené quelques combats. Aujourd'hui elle devra montrer ce qu'elle a dans le ventre.

 

 

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