Géostratégie...

Les premières batailles du conflit étudiant ont débutées et les forces en présence ont commencées à se dévoiler.

Les camps également ont été établis, faisant craindre une fêlure douloureuse et irréversible dans le sein même de la société guyanaise.

Comme un sentiment de lassitude teintée, à la fois de colère et de tristesse, le combat se mène, sur le fil de l'exaspération (absurde) des uns, et de la détermination (parfois) désespérée des autres.

Le premier constat sur ce conflit, (qui pourtant concerne toute la Guyane), est qu'il dure, sans réussir à mobiliser la population. Cette bataille là est gagnée depuis cinq semaines par les opposants à la grève.

En conclusion, l'avantage est encore dans le camp adverse, celui ci comptant:

- sur le pourrissement du mouvement (car bientôt l'urgence sera de rattrapper les cours perdus),

- l'indifférence des parents guyanais (premiers concernés il me semble, mais si débordés par la crise, les télé novelas, leur nombril, que sais-je encore...), 

- le non soutien des autres secteurs locaux (qui pourtant réclament à corps et à cris des employés qualifiés et une ingénierie locale)

- le maintien sous contrôle (par le spectre des examens) des lyçéens, qui malheureusement n'ont pas grand chose en perspective à se mettre sous la dent  à l'issu du dit examen bref...   

Le second constat réside dans le fait que toute revendication allant dans le sens d'une identité guyanaise affirmée et responsable, est systématiquement dénigrée et releguée dans la case " dossier à classer d'urgence sans suite".

Car la Guyane française n'a pas d'identité. Elle n'a pas à en rechercher, telle n'est pas sa vocation. Le discours démagogue consiste à nier indéfiniment cette identité (évidente pourtant), et toute volonté d'en faire un enjeu dans l'évolution du territoire. Faire les choses par nous même? Ppffff, serions-nous devenus fous? Avec quel argent?, avec quel niveau?, ne serions-pas nous un peu ridicules? 

La Guyane n'a pas d'ambition autre que de rattrapper son "retard" sur son occidentalisation développement. Et cela ne peut se faire qu'avec des régions déjà occidentalisées développées, afin qu'elles lui montrent la voie, couillons que nous sommes...

Allez soit, nous nous devons d'être solidaires...avec tous. Mais surtout pas avec nous même.